Jacques Barraux vient de nous quitter et c’est une grande tristesse pour notre club. En qualité de joueur, il marque par son action et sa gentillesse la mémoire collective du LTSM. Dans ces moments douloureux nos pensées vont à sa famille et à ses proches… Au revoir Jacques….
Le Comité de Direction du LTSM
Un petit mot de son ami Michel Charlemagne
Il y a 65 ans, j’ai rencontré Jacques Barraux, étudiant en médecine de deuxième année. Non pas à la faculté de médecine de Caen, ni au collège technique, où je commençais ma carrière de professeur, mais dans la salle de ping-pong du club sportif de la ville. Nous avons joué un premier set, où j’ai mené 20-16, et que j’ai perdu. Depuis, face au diabolique docteur, je n’ai jamais gagné un set de ping-pong, ni de tennis, ni même une partie d’échecs. Dans les années 50, à « table », j’ai été émerveillé de voir Jacques renoncer à une impasse pour gagner un contrat par un squeeze.
Après quelques années, nous nous sommes retrouvés au sein du LTSM. Jacques avait terminé ses études de médecine menées de pair avec moult parties de bridge jouées dans un club parisien. Au tennis, c’est en double que le talent de Jacques s’est épanoui. Associé à François Schoux et cornaqué par le professeur Gilbert Lagrue, il a remporté plusieurs finales du tournoi de tennis des médecins, en simple et plus encore en double. Mais le tennis n’est pas tout dans la vie, il y a aussi le bridge : classé en première série, Jacques Barraux a brillamment défendu les couleurs du LTSM dans les grandes compétitions.
Dialoguer avec Jacques Barraux n’a jamais été une mince affaire, celui-ci, là encore, pratiquant systématiquement le contrepied.
Début janvier :
JB : Je te souhaite une bonne acné (variante : une bonne apnée), et merci d’être velu !
Vous : J’ai été nul !
Lui : Mais non !
Vous : Comment ça ?,
Lui : Tu as été complètement nul !
Je m’aperçois que j’ai tout dit de Jacques Barraux sauf l’essentiel : il était un excellent médecin, tout à l’écoute de ses patients. Le « bon docteur » : c’était lui. Considérant tout le temps et l’énergie qu’il a consacré à ses activités ludiques, c’est un exploit.